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La quasi-totalité des diplômes et formations qualifiantes sont aujourd’hui accessibles en temps partagé entre l’entreprise et l’institut d’enseignement. Du diplôme de niveau V (type CAP) au diplôme d’études supérieures universitaires ou d’ingénieur, la formation en alternance s’exerce à tous niveaux. L’alternance a ainsi conquis l’ensemble des filières professionnelles. Mais les plus promptes à recourir à ce type de contrats restent l’artisanat, l’industrie, les métiers de services ou encore l’agriculture.
Les deux formules phares proposées en alternance sont le contrat de professionnalisation et le contrat d’apprentissage. Tous deux permettent d’acquérir des compétences techniques. Le plus : l’obtention d’un diplôme ou d’une qualification, délivrée par l’organisme de formation, tout en étant rémunéré.
L’apprentissage
Accueillant en théorie des jeunes de 16 à 25 ans révolus, l’apprentissage est désormais ouvert sous certaines conditions aux jeunes dès 14 ans (« apprentissage junior »), et accessible en réalité jusqu’à 30 ans, sous forme dérogatoire (projet de création ou de reprise d’entreprise notamment).
L’apprenti profite de l’expérience et des conseils du maître d’apprentissage qui l’encadre. Non seulement il acquiert de solides compétences professionnelles, mais il obtient de surcroît un titre allant du CAP au diplôme d’ingénieur, venant sanctionner la formation théorique. Plus de 500 métiers et 1400 titres et diplômes sont accessibles par l’apprentissage ! Et la période d’apprentissage se solde souvent par une embauche de l’entreprise formatrice.
La formation théorique, dispensée dans un lycée professionnel ou un CFA (centre formation d’apprentis), représente un tiers du temps de formation mais compte comme temps de travail. Le salaire, représentant un pourcentage du Smic, ne s’en trouve donc pas amputé.
Le contrat de professionnalisation
Mis en place en mai 2004, le contrat de professionnalisation a déjà séduit plus de 110 000 personnes. Ce contrat en alternance a remplacé les différents contrats en alternance préexistants (contrat d’orientation, d’adaptation et de qualification). Il s’adresse aux jeunes de 16 à 25 ans qui souhaitent compléter leur formation initiale ou aux demandeurs d'emploi de 26 ans et plus.
57 % des personnes en contrat de professionnalisation ont un niveau équivalent ou supérieur au bac. Ils perçoivent un salaire allant de 55 à 80 % du Smic, suivant leur âge et leur qualification. Le traitement atteint 100 % du salaire minimum pour un demandeur d’emploi de plus de 26 ans.
La formation s’effectue sur 6 à 12 mois et occupe en général un quart du temps de travail. Les entreprises tendent aujourd’hui à accroître le temps de formation, portant parfois sa durée à deux ans. Et ce n’est pas un hasard. Car si les entreprises adoptent ce type d’embauche pour les avantages fiscaux et sociaux que cela leur procure, elles le conçoivent également comme un investissement : le contrat de professionnalisation constitue souvent une pré-embauche.
Chiffres
• 380 000 apprentis sont actuellement en formation dans les CFA. Objectif du gouvernement pour 2009 : 500 000.
• Plus de 8 jeunes sur 10 issus de l’apprentissage trouvent un emploi à l’issue de leur formation.
• 1 apprenti sur 3 est une femme.
Pour en savoir plus
www.apprentissage.gouv.fr
www.travail.gouv.fr
