Cliniques, hôpitaux, cabinets de généralistes, laboratoires d’analyses médicales… Tous ont besoin d’une secrétaire médicale capable de gérer leurs rendez-vous et dossiers. Un métier qui combine à la fois les compétences de secrétaire et une bonne connaissance de l’univers médical.
Pour les secrétaires médicales, les débouchés sont nombreux. Véronique Guët-Lambert, formatrice au CPEA (Centre Paris Europe Alternance, qui propose une formation en alternance sur douze mois), souligne que « il faut en moyenne deux mois à nos étudiantes pour trouver un emploi après obtention de leur diplôme si elles n’ont pas été recrutées par l’employeur chez qui elles ont effectué leur alternance. » Un délai nettement plus court que dans de nombreux secteurs à l’heure actuelle. Les formations sont généralement ouvertes à tous les profils à partir du niveau baccalauréat, mais la plupart des futures secrétaires médicales sont titulaires d’un bac SMS (sciences médico-sociales). Cela leur permet en effet de posséder des connaissances en anatomie et d’avoir une bonne idée de ce qu’est le secteur médical.
Un métier qui varie d’un poste à l’autre
« Le métier est très différent en fonction de la structure où on l’exerce. » Par exemple, dans un service de radiologie, il est primordial de taper très vite car il y a énormément de comptes-rendus à saisir. Dans un laboratoire, il faut absolument maîtriser le vocabulaire, la codification… A l’accueil dans un hôpital, le poste devient très administratif : il s’agit de remplir des dossiers ou de valider des admissions. Pour une secrétaire médicale qui travaille pour un seul généraliste, le travail consiste plutôt à gérer les rendez-vous et dossiers des patients… « Parfois, les responsabilités vont un peu plus loin que le métier de secrétaire. Il peut arriver qu’elles assistent le médecin dans ses actes. »
Avec les outils disponibles à l’heure actuelle, une autre façon d’exercer le métier se développe de plus en plus : la société de services. « Certaines secrétaires médicales décident d'exercer en libéral en créant un central téléphonique. » A elles de faire les démarches auprès des praticiens pour qu'ils lui confient une partie de la gestion administrative de leur patientèle.
Compétences et qualités
Bien sûr, comme pour tous les postes de secrétariat et d’assistanat, un excellent sens de l’organisation est indispensable, de même qu’un minimum de compétences en informatique, telle que la maîtrise des traitements de texte et des outils de gestion. Côté technique, les formateurs enseignent aux futures secrétaires médicales les bases de la terminologie médicale avec, notamment, les racines grecques ou latines des différents noms d'organes et des pathologies afférentes. Par ailleurs, quelques notions de droit, par exemple sur le secret médical, sont nécessaires.
La disponibilité est également un atout : il n’est pas rare qu'un médecin finisse sa journée plus tard que prévu, et si tous ne demandent pas à leur secrétaire de rester systématiquement, il vaut mieux en avoir la possibilité. D’ailleurs, « urgences et cas complexes obligent, il arrive fréquemment que les médecins prennent du retard dans leurs rendez-vous et que la salle d’attente s’impatiente, voire s’énerve. » C’est alors à la secrétaire médicale d’apaiser les tensions. Elle doit donc être à la fois patiente et diplomate.
Chiffres-clés
30 à 50 %
De l’activité de secrétaire médicale concerne la saisie et l’administration des comptes-rendus des médecins
30 000
Secrétaires médicales sont recensées dans la fonction publique
751 000
Postes sont à pourvoir dans le secteur de la santé et de l’action sociale entre 2005 et 2015
45 %
Des professionnels de la santé et de l’action sociale sont des femmes
42 %
Des professionnels de la santé et de l’action sociale ont au moins le baccalauréat
