Travailler dans la distribution : les débouchés

Malgré des conditions de travail difficiles et des recrutements en dents de scie, la distribution reste attractive, en particulier pour les jeunes, car elle offre d’excellentes opportunités d’évolution professionnelle. Vendre, manager, gérer les stocks… Zoom sur un secteur diversifié.

La distribution ne fait pas partie des secteurs que l’on qualifie habituellement de saisonniers, pourtant c’est bien le cas. En effet, les périodes de soldes et les vacances propices aux achats succèdent aux moments creux qui exigent moins de personnel. Mais comme le turn over est particulièrement développé, les recrutements restent en principe assez importants, et ce pour tous les métiers opérationnels. Septembre est généralement une période propice à l’emploi, puisque le retour des vacances d’été favorise les remises en question et les changements de secteur. Par ailleurs, les ouvertures de magasins se font souvent à la rentrée.

Attention toutefois : les candidats doivent bien se renseigner avant de se lancer dans cette branche et analyser l’investissement personnel qu’un tel choix de carrière va exiger d’eux. Les désillusions sont trop nombreuses. Devenir vendeur dans le textile n’a rien à voir avec l’image glamour qu’on peut en avoir, à moins d’exercer dans un grand groupe de vêtements de luxe.

« Il faut distinguer la grande distribution de la distribution spécialisée », explique Romain Marquis, dirigeant du cabinet Profil Retail. Car la première fonctionne énormément avec les stagiaires, contrats d’alternance et contrats de professionnalisation.

Les profils recherchés
Pour convaincre les employeurs, l’astuce est de faire preuve de dynamisme, d’une certaine aisance relationnelle, et de démontrer sa motivation. Un minimum de culture générale ainsi qu’une bonne expression orale sont également exigés. Mais un autre point a son importance : la formation. Quel que soit le niveau du recrutement, les professionnels de la distribution privilégient les profils pratiques et opérationnels, par opposition aux étudiants en lettre ou sciences humaines. « Les titulaires d’un BTS action commerciale par exemple n’ont en général pas de problème pour trouver un emploi dans le secteur. » En fait, mieux vaut un bac +2 adapté qu’un master uniquement théorique.

Des possibilités d’évolution

Selon Romain Marquis, « pour un jeune qui a envie d’évoluer et qui n’est pas forcément surdiplômé, la distribution est un excellent secteur. » En effet, rentrer en tant que vendeur en rayon, puis gravir les échelons de la hiérarchie petit à petit est toujours possible, en particulier dans les grandes enseignes présentes sur l’ensemble du territoire hexagonal. La progression logique consiste à commencer en bas de l’échelle avant de décrocher un poste de responsable adjoint, puis de responsable magasin, et enfin de directeur régional.

Mais avec les promotions, les responsabilités augmentent. « Ce sont des métiers ingrats, qui ne sont pas très reconnus… Ils exigent énormément d’investissement personnel et se focalisent sur la culture du résultat. » Autant dire que la pression qui en découle est parfois compliquée à gérer, et ce d’autant plus en cas de conjoncture économique défavorable, puisque cela agit directement sur la consommation, et donc sur les ventes. Les managers et salariés éprouvent parfois des difficultés à concilier les exigences des clients avec celles de la direction générale. Gare au stress !


Chiffres-clés


49,7 %
des vendeurs exercent leur emploi dans l’alimentaire.

50 723
vendeurs en ameublement et équipement du foyer étaient recensés en 2002.

34,1 %
des vendeurs sont titulaires d’un CAP ou d’un BEP.

52 000
postes de vendeur sont à pourvoir entre 2005 et 2015.