Le " Package " de rémunération motive les employés à intégrer l'entreprise et à y rester

Comment séduire les candidats ? A salaire égal, comment attirer et retenir un employé ? Primes, mutuelles, avantages en nature et intéressement : les entreprises favorisent désormais le « package global » de rémunération.

De véritables outils de motivation ! La participation, l’intéressement, l’épargne salariale, et autres avantages en nature, font partie du package de rémunération de la majorité des cadres. Les commerciaux ont été les premiers à bénéficier de ces dispositifs: aujourd’hui ils ne négocient plus la voiture de fonction, mais son modèle, sa couleur ou son nombre de places. Largement étendu aux autres professions, ce système de rémunération est désormais proposer dans la majorité des entreprises. D’après l’enquête MERCER, société de conseil en ressources humaines, 60% des entreprises ont mis en place un accord d’intéressement. La moitié des sociétés françaises proposent un système de retraite complémentaire (Perco).

Les produits d’épargne.
Le Perco (Plan d’épargne retraite collective), mis en place par accord collectif dans une entreprise, entre dans la famille des retraites par capitalisation. Le salarié effectue des versements et l’entreprise un abondement : celui-ci est soumis à la taxe CSG CRDS, à une taxe patronale (8,2% pour une part annuel comprise entre 2300 et 4600 euros), mais il est totalement déductible du bénéfice imposable de l’entreprise. Dès l’acquisition des droits à la retraite, les sommes épargnées sont versées sous forme de rentes au salarié, ou selon l’accord, disponibles sous forme de capital. Fiscalement intéressante pour les entreprises, cette solution attire de nombreux employés. Elle est aussi une alternative au PEE. Le Plan d’Epargne Entreprise (PEE) propose à l’employé d’épargner, de manière facultative et collective. L’entreprise participe également en abondement, dans la limite de 2300 € par an et par salarié, et avec un maximum correspondant à 300% des versements libres de l’employé. Avec une fiscalité particulièrement intéressante - pas d’imposition sur les plus-values, pas de charges sociales (hors CSG/CRDS) et un gain quasi doublé en cinq ans- ce système d’épargne est proposé par six entreprises sur dix, d’après MERCER.

Salaire variable et voiture de fonction
Pour motiver les employés, certaines sociétés misent sur le salaire variable. Avec un fixe généralement négocié et rassurant, et une partie variable permettant de booster son salaire en cas de réussite, le système est largement plébiscité dans la fonction commerciale. «Les commerciaux préfèrent un variable lié à des objectifs individuels plus que collectifs. Ils prennent aussi en compte un certain nombre d'avantages tels que le type de véhicule, le système de remboursement des frais (réel ou forfait), et la qualité des outils de communication mis à leur disposition . » affirme Laurent LE ROUX, dirigeant du cabinet Forstaff. De plus en plus, le principe du salaire variable touche toutes les entreprises ; on parle aussi d’intéressement. Les sociétés distribuent des primes dont les montants correspondent au niveau atteint sur l’échelle des objectifs fixés, qui peuvent être identiques à tous les salariés ou non. Dans l’ensemble du monde professionnel, l’intéressement et la participation connaissent un franc succès. Trois formules sont possibles pour gérer les sommes portées à la réserve de participation : l’attribution au salarié d’actions de l’entreprise, d’un droit de créance sur l’entreprise, ou de placements sur le marché financier en dehors de l’entreprise de type SICAV ou Fonds communs de placement.

Penser son package
Un package de rémunération ne se réalise pas à la légère. Définir une politique de rémunération globale, comparer les intérêts fiscaux et surtout comprendre les enjeux sur le marché de l’emploi sont nécessaires pour pouvoir proposer des packages à la hauteur de la concurrence et des attentes des salariés. Des avantages plus modestes peuvent aussi être mis en avant. Les tickets restaurants, la cantine, la qualité d’une mutuelle et du comité d’entreprise, le chèque emploi service (CESU), le téléphone et l’ordinateur de fonction, sont des suppléments non négligeables qui peuvent faire la différence entre deux fonctions à salaire égal. Mais comme le rappelle Olivier Bruant, directeur commercial du cabinet de recrutement APSIT, « c’est avant tout l’intérêt de la fonction, sa rémunération et ses possibilités d’évolution qui conduisent un candidat à accepter un poste ».