Les vendanges
Pour faire les vendanges, mieux vaut s’y prendre tôt et prendre le temps de déterminer quelle exploitation répondra le mieux à vos attentes.
Comment trouver son employeur pour faire les vendanges ?
Comment choisir ?
Le choix de l’employeur sera souvent déterminé par l’aspect financier. Avant de trancher, renseignez-vous sur les avantages en nature (nourriture, hébergement) fournis par le viticulteur, ce qui permettra de soulager vos dépenses, surtout si vous n’habitez pas dans une région vinicole.
L’argument géographique est un autre facteur de poids : plus vous vendangerez loin, plus les frais de déplacement seront élevés, d’autant qu’il est souvent conseillé d’être véhiculé, les exploitations vinicoles étant en général mal desservies par les transports en commun.
Si vous aimez les ambiances familiales, visez plutôt les petites exploitations. Enfin, pour les étudiants, pensez à comparer les dates de vendanges avec vos impératifs scolaires.
Où se renseigner ?
• Consultez les annonces sur CarriereOnline
• Le cercle des connaissances et des amis. Vous connaissez peut-être un ancien vendangeur qui a gardé quelques bons contacts et qui saura vous aiguiller.
Comment valoriser cette expérience ?
Les vendanges font appel à des compétences appréciées par les recruteurs.Mais encore faut-il savoir les mettre en évidence…
Rigueur, ponctualité, sens de l’écoute et du travail en équipe… Les vendanges développent des compétences généralement recherchées par les employeurs.
« Avec une petite ligne sur les vendanges dans votre CV, vous pouvez faire passer un message et donner envie au lecteur d’en savoir plus », souligne Eric Hauptmann, fondateur du cabinet Solution RH.
Choisir la bonne rubrique
Un jeune diplômé peut parfaitement inclure cet emploi saisonnier dans la rubrique des expériences professionnelles, s’il juge qu’il en a tiré profit. En revanche, un candidat expérimenté devrait plutôt placer cette expérience dans la catégorie « Divers ». Exception faite bien sûr des personnes recherchant un emploi dans le domaine du vin ou de l’agriculture, dans ce cas, les vendanges auront leur place avec les autres expériences professionnelles.
Pendant l’entretien
Pour mettre en valeur cette expérience pendant l’entretien de recrutement, vous devez souligner les compétences que les vendages vous ont permis de développer, en lien avec le poste que vous briguez bien sûr. Par exemple, la persévérance
(vous êtes allé au bout de vos contrats), le plaisir de travailler en équipe (sens de la communauté), le goût de l’effort (vous avez su rester motivé malgré les difficultés). Et si le recruteur est un amateur de vin, il en parlera avec d’autant plus d’intérêt avec vous !
Pour faire les vendanges, mieux vaut s’y prendre tôt et prendre le temps de déterminer quelle exploitation répondra le mieux à vos attentes.
Les vendanges, une expérience de vie
Ses premières vendanges, Séverine Savry s’en souviendra longtemps. Non seulement elle a découvert un monde de labeur empreint de camaraderie, mais elle y a rencontré son futur mari, Didier, avec lequel elle dirige aujourd’hui une exploitation en Champagne.
Les vignes rythment sa vie depuis 1992, année de ses premières grappes coupées et de ses premiers maux de dos. Qu’on se le dise : les journées sont épuisantes et inculquent la notion de travail à une cadence soutenue, week-end et météo chagrine inclus. A l’époque, l’étudiante découvre un monde bien différent de l’université : « on passe son temps assis sur une chaise, et d’un seul coup, on prend un grand bol d’air et on change de rythme ».
Séverine Savry se plonge aussi dans une ambiance familiale qui met un peu de pommade sur les courbatures. « J’ai été frappée par l’atmosphère généreuse. On dormait et mangeait sur l’exploitation, chacun se sentait comme un membre de la famille », se souvient-elle, tout en reconnaissant que les conditions d’accueil ne sont pas toujours aussi idéales. Cet état d’esprit facilite la vie en communauté.
Vivre à plusieurs, c’est par exemple ne pas user trop d’eau chaude quand il faut partager trois douches entre une quinzaine de personnes.
Avec le recul, Séverine Savry juge cette expérience très valorisante. Elle s’en est d’ailleurs servie lors de son premier entretien d’embauche. Aujourd’hui devenue exploitante, elle est passée de l’autre côté du miroir. « Chacun échange sur son vécu et on découvre des milieux qu’on ne connaissait pas. Au pied des vignes, les différences disparaissent… »