Les techniques de recrutement des banques
Les banques ont été parmi les premiers employeurs à utiliser la méthode de recrutement par simulation. L’idée : mettre en situation des candidats qui n’ont pas les diplômes requis pour occuper certains postes, comme chargé d’accueil ou conseiller clientèle, et voir s’ils possèdent les qualités nécessaires à l’exercice de ces fonctions. Cette technique permet de dénicher des profils qui ne se seraient peut-être pas naturellement dirigés vers la banque et ainsi de diversifier les effectifs.
De son côté, la Caisse d’Epargne s’est lancée dans le recrutement virtuel depuis quelques années et mène régulièrement des opérations sur Second Life. Ses responsables des ressources humaines sont formés à la plateforme de rencontres et donnent rendez-vous aux candidats présélectionnés grâce à leur CV sur cet espace web. De tels événements ne remplacent toutefois pas encore les entretiens en face à face, qui permettent davantage de se faire une idée de la motivation des personnes postulant pour les postes à pourvoir.
Les jeux sont aussi très populaires chez les banques, à condition bien sûr d’être professionnels. Par exemple, la Banque Populaire a développé Starbank, un programme sur lequel les salariés du groupe peuvent développer leur propre structure virtuelle sur une cité orbitale et la gérer comme bon leur semble. Une expérience formatrice, puisque certains profils expérimentés ont fait faillite dès la première partie et tiré des leçons de leurs erreurs pour la gestion de leur véritable agence !
Un jeu pour la responsabilité
Quant à la Société Générale, elle s’est elle aussi tournée vers les méthodes ludiques, afin de développer la Responsabilité sociale et environnementale (RSE). Son Citizen Act rencontre chaque année davantage de succès et s’étend à l’international. « Notre but était d’aller à la rencontre des étudiants et de communiquer sur les 150 métiers du groupe », explique François Mounier, chef du projet. Les équipes participantes sont invitées à imaginer une action qui pourrait être mise en place dans la banque. C’est ainsi qu’a été développée la carte bleue solidaire, qui permet de reverser six centimes à l’association du choix du titulaire à chaque transaction, ou qu’a été créée une summer school pour les enfants les plus éloignés du système scolaire. « La première chose que nous faisons pour la sélection, c’est de vérifier si le projet est réalisable. »
C’est également une question de visibilité : cette initiative permet de se rapprocher d’étudiants présentant des profils très variés. Ils découvrent ainsi le fonctionnement de la banque, mais aussi les possibilités de carrière qu’elle offre. Parmi les équipes qui ont participé ces dernières années, certaines ont d’ailleurs trouvé leur place dans le groupe. « Je me souviens notamment de ces étudiants marocains qui avaient lancé un projet très intéressant et qui sont actuellement en stage chez nous. Ils sont régulièrement chassés par d’autres banques, c’est très valorisant pour eux. » La prochaine édition devrait rassembler une soixantaine d’équipes de trois étudiants chacune, venues du monde entier.
Chiffres-clés
235 374
employés et techniciens de la banque étaient recensés en 2002.
42,4 %
des salariés de la banque possèdent un diplôme en commerce ou vente.
170 525
employés et techniciens de l’assurance étaient recensés en 2002.
47 %
des salariés de l’assurance sont titulaires d’un CAP, d’un BEP, ou d’un bac général.
175 000
postes sont à pourvoir dans la banque et l’assurance entre 2005 et 2015.
