Le graphisme : un secteur exigeant
Créatifs, oui, mais organisés. Autonomes, mais capables aussi de travailler en équipe. Rapides, mais méticuleux. Les professionnels du graphisme doivent cumuler de nombreuses qualités pour être recrutés puis progresser dans le secteur. En effet, les contraintes sont nombreuses dans ces métiers que beaucoup choisissent pour la liberté dont ils pensent pouvoir bénéficier. Comme le souligne Hervé Tissot, responsable des départements design graphique et photographie de l’école de l’image Gobelins, « il y a des délais à tenir, des exigences des clients à analyser et à réaliser, des budgets à respecter… » Il est donc important de bien se renseigner, par exemple en contactant des personnes expérimentées, en assistant aux portes ouvertes des instituts de formation et en lisant avec attention les détails des offres d’emploi.
La plupart des écoles spécialisées font travailler leurs étudiants en conditions réelles. Par exemple, aux Gobelins, « ils ont un projet à réaliser en grandeur nature. Le but est de les préparer le mieux possible aux réalités du métier ». Grâce notamment à des partenariats avec de nombreuses associations, les étudiants peuvent ainsi organiser une campagne de communication graphique de A à Z ou se contenter d’imaginer des affiches pour des événements spéciaux, comme des rencontres ou des anniversaires.
Plusieurs diplômes à bac +2 peuvent préparer à ce type de métier, notamment le BTS communication et industries graphiques, le BTS communication visuelle avec option multimédia, le BTS expression visuelle, ou encore le DUT services et réseaux de communication. Ces formations ne se contentent pas d’enseigner la technique ou de perfectionner la fibre artistique de leurs élèves : elles dispensent également des cours d’image et d’histoire du graphisme.
Où exercer ?
La plupart des graphistes et designers exercent leur métier dans des structures diverses, comme des agences ou de grandes entreprises possédant leur propre service de communication. Mais une autre possibilité s’offre aussi à eux : s’installer à leur compte et travailler en tant qu’indépendant en répondant à des demandes de plusieurs clients. Dans ce dernier cas, il est conseillé de sortir d’une école particulièrement réputée, car cela permet de convaincre les éventuels commanditaires de la qualité du travail qu’ils recevront. Les premiers mois sont généralement assez difficiles car les contrats se font attendre, mais une fois quelques clients satisfaits, les recommandations aident à se faire une place dans le secteur.
Zoom sur le webdesigner
Métier particulièrement en vogue ces dernières années en raison des besoins des entreprises, le webdesigner peut créer un site Internet à lui tout seul ou travailler uniquement sur certaines rubriques. Son rôle consiste à réaliser les illustrations (bannières, boutons, fonds, logos, éventuellement animations flash…) et à les intégrer au site. Maîtrisant à la perfection les outils de la création graphique et de la retouche d’images de type Photoshop ou Paint Shop Pro, il est tout autant artiste que technicien.
Chiffres-clés
6 000
graphistes sont recensés en France.
5 000
animateurs 2D et 3D sont recensés par l’Association française du cinéma d’animation.
44 000
postes d’ouvrier des industries graphiques sont à pourvoir entre 2005 et 2015.
2 200
euros brut par mois. C’est le salaire moyen d’un graphiste débutant.
