L'Armée de Terre, un vivier d'emplois
Nombreux sont les jeunes sans diplômes ou peu qualifiés qui se tournent vers l’armée par défaut, après avoir été déçus par le système scolaire, ou parce qu’ils ne trouvent pas de métier leur correspondant dans le civil. Mais attention : devenir soldat ou officier, c’est prendre un engagement, celui de bâtir une carrière. Sans aller jusqu’à parler de vocation, les candidats à un emploi dans l’Armée de Terre doivent donc être motivés. Toutefois, afin de parer aux éventuels changements d’avis, des périodes de test sont prévues afin que les jeunes engagés puissent déterminer si leur poste leur convient, et les premiers contrats n’excèdent généralement pas trois ou cinq ans renouvelables. Par ailleurs, la moitié des métiers de l’Armée sont transposables dans le civil, ce qui facilite grandement les reconversions.
L’armée au quotidien
Pour intégrer cette institution, il ne suffit pas de postuler. Le dossier doit tout d’abord être accepté par les responsables du recrutement, et le processus n’est pas terminé pour autant. Car même si la nouvelle recrue possède déjà les qualifications nécessaires pour exercer son métier, et même si elle ne fait pas partie du personnel combattant, une formation militaire s’impose. En effet, des habitudes sont à prendre afin de réussir son intégration. Entre le lever, à 6h du matin, et l’extinction des lumières autour de 22h, une journée-type se partage entre l’entraînement au combat, les corvées, l’entretien du matériel, les exercices de tir…
Des places pour tous
Jusqu’au niveau bac, les candidats peuvent prétendre à un poste de militaire du rang. De bac à bac +2, les recrutés deviennent directement sous-officier. Au-delà, c’est au grade d’officier que les postulants intègrent l’armée. Certaines qualités nécessaires sont communes à tous les niveaux de poste. L’obéissance aux ordres, le dynamisme, l’ouverture sur le monde, ainsi que l’esprit d’initiative sont les points sur lesquels les recruteurs insistent le plus.
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, les opportunités d’embauche ne sont pas limitées aux aspirants soldats, aux tireurs d’élite ou aux conducteurs de char. L’Armée offre des possibilités à tous types de profils. Parmi les métiers qui surprennent le moins, car ils sont associés au secteur par le grand public, se trouvent par exemple les ambulanciers, les maîtres-chiens, les opérateurs des réseaux de télécommunications, ou encore les mécaniciens.
En revanche, certaines professions peuvent paraître incongrues dans le système de défense français. Ils ont pourtant tous leur utilité. Le météorologue est indispensable pour la préparation des missions de vol. Le musicien participe aux parades et défilés. Le moniteur de conduite forme les soldats et officiers à la conduite des engins. Le cuisinier se charge de nourrir ses collègues.
Et pour ceux qui hésiteraient encore, les CIRFA (Centres d’informations sur le recrutement des forces armées), répartis dans toutes les régions françaises, peuvent fournir davantage de renseignements, notamment sur les stages disponibles pour les étudiants intrigués.
Chiffres-clés
15 000
personnes sont recrutées par l’Armée de Terre chaque année en moyenne.
1 150,70
euros. C’est la rémunération mensuelle nette d’un engagé volontaire de l’Armée de Terre au rang de soldat.
400
métiers différents sont proposés par l’Armée de Terre.
11 200
postes de soldats du rang sont à pourvoir cette année.
134 000
militaires, sous-officiers et officiers de l’Armée de Terre étaient recensés en 2008.