Environnement : l'eau, élément porteur d'emplois

Dans le secteur de l’environnement, la filière eau est l’une des plus porteuses d’emploi. Si, peu médiatisée, elle attire moins les jeunes diplômés que la protection de la nature ou les énergies renouvelables, les débouchés y sont beaucoup plus nombreux et les métiers très variés.

A elle seule, l’eau représente environ 40 % des emplois du secteur de l’environnement. Rien qu’en Ile-de-France, elle occupe près de 8 000 salariés. C’est deux fois moins que le traitement des déchets, mais beaucoup plus que les autres branches environnementales, qui attirent les candidats alors que les débouchés restent limités.

80 % des postes dans le milieu aquatique sont des postes de terrain, des métiers purement pratiques, faits de prélèvements, de réparations et d’analyses. Il existe d’ailleurs une certaine inadéquation entre les compétences des candidats et les besoins des entreprises : des profils très qualifiés, de bac +3 à bac +5, se présentent en nombre aux portes des employeurs alors que ceux-ci recherchent principalement des ouvriers et techniciens titulaires au maximum d’un bac +2.

Les formations

Des CAP et BEP aux masters en passant par les bacs pros et les BTS, les diplômes qui mènent aux métiers de l’eau sont nombreux. Plomberie, gestion et maîtrise de l’eau, génie civil ou même chimie et électromécanique sont des voies envisageables. Les besoins sont d’ailleurs tels, que la plupart des entreprises sont prêtes à recruter des collaborateurs sans expérience ou ne possédant pas exactement les diplômes requis, et à compléter leurs connaissances.

Par exemple, Veolia Environnement dispose d’un campus avec, en formation continue, des stages accessibles aux salariés du groupe. En outre, en formation initiale, les étudiants peuvent décrocher un CAP constructeur en canalisation des travaux publics, passer une mention complémentaire « métiers de l’eau », préparer une licence professionnelle en gestion des services à l’environnement… Les qualifications proposées vont jusqu’au master professionnel et laissent une grande place à la pratique, grâce à une clairière pédagogique et à des ateliers mis à la disposition des élèves.

Les métiers
Les métiers de l’eau se divisent en plusieurs catégories. Certains sont en lien avec le traitement du liquide afin de le rendre potable, d’autres avec les contrôles de qualité, d’autres encore avec l’entretien des lacs et rivières… Ainsi, le conseiller technique en gestion des milieux aquatiques participe à la mise en place d’une politique de gestion des ressources. L’ouvrier d’assainissement entretient le réseau d’évacuation des eaux usées, signale les anomalies, débouche les canalisations. La Lyonnaise des Eaux, l’un des principaux acteurs du marché de l’eau potable et de l’assainissement en France, recherche régulièrement des techniciens en qualité de l’eau et des électromécaniciens. Les premiers s’occupent des prélèvements et analyses, les seconds assurent la maintenance des équipements.

Les possibilités d’évolution professionnelle sont nombreuses : après quelques années d’expérience, un technicien peut s’orienter vers la recherche et l’expertise en qualité de l’eau, un électromécanicien accéder à un poste de responsable maintenance… En outre, les grands groupes comme Suez ou Veolia œuvrant également à l’étranger, un salarié peut être amené à exercer son métier dans plusieurs pays au cours de sa carrière… A condition qu’il ne soit pas du genre à se noyer dans un verre d’eau.


Chiffres-clés


40 %
des emplois de l’environnement sont situés dans la filière eau.

11 000
prsonnes travaillaient dans le secteur de l’assainissement en France en 2007.

7 400

personnes travaillaient dans le secteur du captage, du traitement et de la distribution de l’eau en Ile-de-France en 2007.

39 %

d’augmentation des effectifs salariés ont été constatés dans le secteur de l’environnement sur la période 1998-2007.