Maintenance automobile : des emplois à pourvoir

« Le parc automobile français vieillit. » D’après Jean Le Naour, cette constatation est plutôt positive pour les mécaniciens et carrossiers. 

Le responsable des formations en maintenance des véhicules du Centre des formations industrielles (CFI) de Paris (une école de la chambre de commerce et d'industrie de Paris) tient à rester prudent étant donné l’état actuel du marché de l’automobile, mais globalement, plus les ventes de neufs baissent, mieux l’entretien des véhicules d’occasion se porte. Le taux d’insertion des diplômés 2007 au CFI s’est d’ailleurs élevé à 90 % !

La motivation avant tout

« Nous avons besoin de jeunes motivés, qui sont conscients des réalités du secteur et qui montrent qu’ils peuvent s’intégrer dans une équipe. » Car si la passion pour les véhicules, la connaissance des systèmes électroniques, ou même un certain sens artistique dans le cas des peintres en carrosserie, sont importants, la qualité essentielle qui fera d’un apprenti un bon mécanicien, c’est cette recherche du travail bien fait. Le relationnel avec le client tient aussi une place capitale dans un garage. Ainsi, les formations qui préparent à un CAP, un BEP ou un Bac pro ne se contentent pas d’enseigner les aspects techniques : elles abordent également le côté humain des métiers.

Manque de communication ou préjugés tenaces ? Les femmes ne sont pas très présentes dans le secteur. Jean Le Naour le regrette, car il estime que leurs capacités d’organisation et leur maturité peuvent apporter beaucoup à une équipe. « Moins de 2 % de nos étudiants sont des femmes. Pourtant, elles ont leur place dans les métiers de la maintenance et les garages et concessionnaires sont prêts à les accueillir. »

Des métiers en évolution constante
Le rôle des professionnels de la maintenance dépend en partie de la structure qui les emploie. Dans un petit garage, la polyvalence est un atout indispensable, l’employé devant à la fois diagnostiquer, réparer, voire, parfois, s’occuper des factures et des relations avec l’assureur… Dans une entreprise plus importante, les tâches sont davantage découpées, les postes plus spécialisés.

Les évolutions techniques, notamment sur ces dix dernières années, ont été fulgurantes. Les mécaniciens doivent s’adapter aux nouvelles technologies électriques et électroniques désormais incontournables dans les véhicules. « On peut presque parler d’informatique », souligne Jean Le Naour. Les modules d’enseignements et les diplômes évoluent eux aussi, mais avec un temps de décalage, c’est pourquoi la formation continue est particulièrement importante dans ce secteur.

« Le métier se métamorphose, et les évolutions vont probablement continuer. Les clients demandent des options relativement nouvelles, comme les régulateurs de vitesse, les indicateurs de position… » De plus, la maîtrise de l’anglais est devenue indispensable à quelque niveau que ce soit : le marché s’internationalise et les notices ne sont pas toujours traduites en français. Enfin, la technique n’est pas le seul aspect du métier qui subisse des transformations : « les conditions de travail se sont nettement améliorées, notamment au niveau de l’organisation et de la sécurité. »

Chiffre-clés


58 000
postes d’ouvrier en réparation automobile seront à pourvoir d’ici 2015.

25 %
des employés en maintenance sont carrossiers.

50 %
des ouvriers en réparation automobile ont entre 30 et 49 ans.

2 %
des ouvriers en réparation automobile sont des femmes.

Plus d’infos sur www.anfa-auto.fr
www.metiersdelauto.com