Les métiers de la maintenance : prévenir, agir et rétablir

Veiller au bon fonctionnement des équipements d’un bâtiment (réseaux électriques, téléphoniques, plomberies…), d’un véhicule (moteur, circuits pneumatiques…), de machines de production (pompes, compresseurs…) telles sont les missions des « hommes de la maintenance ». Ces professionnels, dont 400 000 évoluent dans le secteur de l’industrie, peuvent également travailler dans l’immobilier, les transports ou encore l’informatique. Alors quel métier choisir, dans ce domaine qui ne cesse d’évoluer et de recruter au gré des diverses évolutions techniques ? Zoom.

Polyvalent, l’agent de maintenance des bâtiments se charge de tout ce qui a trait au confort et à la sécurité d’une entreprise ou d’une collectivité (école, hôpital, grande surface, mairie…) Ses tâches : vérifier l’état de toutes les composantes techniques et matérielles d’un lieu (électricité, ascenseur, circuit incendie…) et intervenir ou faire intervenir des spécialistes extérieurs (ascensoriste, électricien de maintenance…) pour régler minutieusement les éventuelles défaillances de ces systèmes. Manuel, ce professionnel doit posséder des compétences techniques aussi variées que complémentaires (menuiserie, maçonnerie, mécanique…). Il suit également d’un œil avisé les avancements de travaux pour rédiger un dossier de maintenance qui permettra par la suite de retrouver toutes les assistances effectuées. Titulaire d’un CAP Maintenance des bâtiments et collectivités, d’un BEP Second œuvre du bâtiment (électricité, plomberie…) ou d’un BEP Equipements techniques énergie, les agents de maintenance des bâtiments peuvent également bénéficier de formations à l’embauche assurées par les employeurs.

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Témoignage

« La maintenance : un secteur vivant et varié ! »

Claude Pichot, Président de l'Afim (Association française des ingénieurs et responsables de maintenance)
« La maintenance s’ouvre à tous les domaines : la mécanique, la chaudronnerie, l’électronique… La demande porte à 80 % sur les métiers de la mécanique et de l’électromécanique. La filière de formation de la maintenance, du BEP jusqu’au BTS, DUT en passant par l’école d’ingénieur, délivre 16 000 diplômes par an. Le système de formation de ce secteur, qui est unique en Europe, permet aux plus jeunes de rentrer dans la vie active, et ce dès l’acquisition d’un BEP ou d’un bac pro. Pour se diriger vers les métiers de la maintenance, il faut aimer l’autonomie, la liberté dans le travail et dans son organisation. C’est un secteur vivant et varié, qui nécessite toutefois une bonne capacité d’adaptation et d’excellentes aptitudes techniques. Sur le plan des compétences, les outils de travail évoluant en permanence, la maintenance nécessite également une remise à jour constante de ses connaissances. Et si la part manuelle reste encore importante dans certains métiers (mécanique, chaudronnerie, tuyauterie…), la logique a également sa place dans ce secteur. »

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Interview

« Il faut avoir une mentalité d’entrepreneur »

Bruno Loison, 46 ans, est chef de projet ingénieur en maintenance chez Cegelec, société spécialisée dans les services de l’industrie. Cegelec conçoit, installe et maintient des systèmes dans l’industrie, les infrastructures et le tertiaire.

En quoi consiste votre métier ?

Au sein de notre société de prestation de services, je suis en charge d’une ou plusieurs missions de maintenance. Du devis jusqu’à la phase d’exécution, en passant par l’aspect commercial, l’analyse de rentabilité, mon rôle est de coordonner chaque opération. A ce titre, je rencontre des clients potentiels, j’écoute leurs besoins et je recueille un maximum d’informations techniques et économiques pour pouvoir leur proposer des offres. Définir une organisation, fixer des objectifs et suivre les avancées des opérations de maintenance en cours sont également de mon ressort.

Quel est votre cursus ?

Je suis titulaire d’un bac pro, d’un BTS en électronique, d’un DUT en ingénierie informatique et j’ai suivi la formation d’ingénieur généraliste à l’école des Mines de Saint-Etienne. Je suis spécialisé dans les machines à commandes numériques. Au fil de ma carrière, j’ai occupé les fonctions de responsable de maintenance, de chargé d’affaires en maintenance, de responsable de production. J’ai travaillé chez un constructeur de machines/outils puis je suis arrivé chez Cegelec ou j’exerce actuellement au poste de chef de projet maintenance.

Quelles qualités faut-il pour envisager une carrière dans la maintenance ?

Il faut être curieux, logique, méthodique, avoir un bon esprit d’analyse et une mentalité d’entrepreneur. Ensuite, savoir anticiper les éventuels problèmes, imaginer des solutions, c’est-à-dire être créatif, m’apparaît essentiel. Enfin, il faut aimer être sur le terrain et savoir s’adapter à chaque nouvelle situation.