La fin des secrétaires !
« C’est bien simple, nous n’avons plus de demandes de secrétaires : les recruteurs recherchent des assistantes capables de prendre en charge des tâches aussi diverses que le suivi clientèle, la facturation ou le recrutement. » Gaëlle Marre, Branch Manager chez Robert Half International, est formelle : dans toutes les entreprises, la secrétaire traditionnelle a fait place à l’assistante. Qu’elle soit spécialisée pour les services des grands groupes, ou polyvalente au sein des petites structures, l’assistante allie aujourd’hui une formation de bac à bac +2, une parfaite maîtrise de la bureautique et un anglais courant, voire un trilinguisme. Cette petite révolution n’a cependant pas favorisé la mixité : la profession reste résolument féminine avec près de 80 % des postes occupés par des femmes !
De secrétaire à assistante
En facilitant les tâches d’exécution, comme la saisie de données ou le classement, les progrès informatiques ont fait gagner un temps précieux aux secrétaires. Elles ont ainsi pu solliciter de nouvelles fonctions, gagnant en compétences grâce à l’enrichissement des formations initiales et continues.
Les niveaux de formation ont accompagné ce mouvement. « Les recrutements de CAP et BEP sont devenus chose rare tandis que les bacs pro et BTS ont vu leur cote monter en flèche », précise Navaz Houssenaly, Directeur commercial pour Exos Intérim.
Pour autant, le secrétariat n’a pas disparu. On le retrouve à l’accueil car la fonction de standardiste a récupéré les anciennes attributions de la secrétaire : réception téléphonique, gestion de courrier, saisie de données, classement.
Où sont les besoins ?
Les assistantes commerciales sont particulièrement recherchées et n’ont aucun mal à trouver un emploi. Ces assistantes, spécialistes des départements des ventes, sont devenues les interlocuteurs privilégiés des clients. Un rôle clé qui voit ses responsabilités s’élargir d’année en année.
Le marché est tout aussi dynamique du côté des assistantes de direction. Pour autant, les employeurs exigent généralement 10 ans d’expérience pour ces postes à hautes responsabilités. Le métier demande une vraie maturité afin de connaître les rouages de l’entreprise, savoir gérer les conflits, gagner le respect et la confiance des employés. D’ailleurs, les entreprises n’hésitent plus à faire grimper les salaires qui se situent souvent entre 36 et 42 K€ bruts annuels.
En revanche, le marché est moins rose pour les assistantes en ressources humaines et marketing. La demande excède souvent l’offre et les recruteurs peuvent recevoir une centaine de CV pour une seule offre d’emploi…
Pas de pénurie de main-d’œuvre en vue pour les métiers de l’assistanat, selon Gaëlle Marre de Robert Half International. Les effectifs sont importants et la profession reste accessible à des parcours divers et variés. Pour preuve : nombre de femmes cadres se reconvertissent avec succès en assistante pour alléger leurs horaires. L’assistanat n’est décidemment plus une affaire d’exécutant !
En chiffres
1/10ème
Les assistantes représentent 10% du travail féminin
197 000
emplois administratifs seront créés entre 2005 et 2015
+20%
Une assistante dans le secteur privé peut espérer gagner jusqu’à 20% de plus que dans la fonction publique
-7 %
de travail hebdomadaire : les assistantes figurent en tête des professions ayant diminué leur temps de travail ces dernières années
Pour en savoir plus
www.ffmas.com
www.assistanteplus.com