L'Armement Bigouden pratique le recrutement par alternance de ses futurs marins pour pallier les départs en retraite
À ce jour, l’Armement Bigouden, armateur breton basé à Guilvinec, compte onze chalutiers hauturiers, menés contre vents et marées par 80 professionnels. Les départs en retraite laissent la place à de nouvelles générations de marins, dont certains sont issus du recrutement par alternance.
Les postes à pourvoir actuellement au sein de l’Armement Bigouden sont variés. Soazig Le Gall, directrice de l’entreprise recherche des marins brevetés et un mécanicien confirmé. Les départs en retraite chez l’armateur breton se révèlent délicats le personnel devant être complet pour chaque départ. Le recrutement par alternance est la solution qui pourrait pallier le manque des professionnels .
Toujours selon Soazig Le Gall, la jeune génération n’éprouve pas encore l’engouement nécessaire pour prendre efficacement le relais des professionnels sur le départ pour la retraite. L’univers de l’armateur breton est en évolution constante, régi par la réglementation, la sécurité ou encore les quotas pour ne citer que ces points essentiels. Ainsi, l’alternance se pose en solution miracle chez l’Armement Bigouden, pour convaincre les plus jeunes marins potentiels.
Les candidats désireux de rejoindre l’Armement Bigouden doivent savoir qu’un salarié absent équivaut à un bateau immobilisé. Toutefois, l’entreprise a mis en place un système de rotations, mené par sept marins par embarcation, soit cinq embarqués, un d'astreinte et un en congé. Ce recrutement particulier permettra aux futurs embauchés de tester leur résistance à ce mode de vie.
Travailler pour l’Armement Bigouden peut être synonyme d’évolution de carrière pour les marins qui voudraient tâter de la mer. Ainsi, le tout premier salarié recruté de cette manière en 2009 occupe aujourd’hui un poste de second « pont ». Les lycées maritimes sont dans la ligne de mire de l’armateur breton, il ne reste plus qu’à espérer que les réglementations ne viennent pas faire tomber les vocations à l’eau, il en va de l’avenir de cette entreprise.