Gestion, Comptabilité, Finance : les professionnels des chiffres sont très demandés
Loin de son image un peu poussiéreuse, la profession de comptable ne cesse d’évoluer et de recruter. Les 750 000 comptables et assistants en France connaissent un taux de chômage de 2 % seulement, et les nombreux départs en retraite laissent présager un bel avenir pour les jeunes qui se lancent dans cette filière. De l’industrie aux services en passant par la fonction publique, tous les secteurs ont en effet besoin de ces techniciens. Les recruteurs sont notamment friands des comptables bilingues, capables d’appliquer les nouvelles règles de comptabilité internationale et de rédiger en anglais.
Mais bien d’autres métiers existent. L’auditeur de gestion, interne ou externe, veille à la bonne exécution des réglementations et des méthodes de travail. Ses déplacements sont fréquents. L’expert-comptable établit quant à lui le bilan comptable de l’entreprise. Il atteste la régularité et la sincérité des bilans et comptes de résultats, organise les comptabilités et analyse la situation des entreprises sous leur aspect économique, juridique et financier. Dans certains cas, la loi impose le contrôle des entreprises par un commissaire aux comptes. En cas d’irrégularité (détournement, fausses factures…), une action judiciaire peut-être engagée. Le contrôleur de gestion réalise pour sa part des budgets prévisionnels et met en place les outils d’analyse qui permettent de comprendre ce qu’est la bonne gestion de la société. Ces résultats sont directement utilisés par la direction.
Formations et salaires
Rares sont les professions de gestion qui recrutent en dessous de bac +2. Les métiers d’aide-comptable, de comptable unique en entreprise ou d’assistant en cabinet sont accessibles après un cursus à bac +2, comme le DUT Gestion et administration des entreprises ou le BTS comptabilité et gestion.
L’auditeur de gestion, le contrôleur de gestion et le directeur comptable sont au moins titulaires d’un bac +5 (Master professionel comptabilité contrôle audit, Master finance, gestion ou audit, ou encore école de commerce ou d’ingénieurs couplée à une spécialisation finances).
Le commissaire aux comptes, comme l’expert-comptable, est détenteur d’un bac +8 (niveau doctorat). Les doubles formations (école de commerce ou école d’ingénieurs, suivie d’un diplôme d’études comptables) sont de plus en plus prisées, parfois au détriment de la voie classique.
Le niveau d’études demandé étant élevé, il est normal que les salaires suivent. Avec un niveau bac + 2, on peut espérer toucher de 1 300 à 2 000 euros bruts par mois, de 2 300 à 4 000 euros pour un bac + 5 et de 3 050 à 5 000 euros pour un bac + 7.
Interview
Franck Letry, assistant depuis 1998 au cabinet Dyn Expert, à Paris :
« Je sous polyvalent : comptabilité, social et fiscal »
Quelle est votre formation ?
J’ai suivi une formation en BTS comptabilité et gestion. À bac +4, le DECF (Diplôme d'Etudes Comptables et Financières) est le diplôme demandé dans les cabinets comptables.
Quelles sont vos tâches au quotidien ?
Je vais en rendez-vous clientèle, je remplis les déclarations de TVA, j’établis la comptabilité de l’entreprise, je pointe les comptes, les factures, j’établis les rapprochements bancaires... En fin de mois, j’établis les fiches de paye et les charges sociales. J’ai également un rôle de conseil en matière sociale et comptable : mes clients me demandent par exemple des informations sur les différents contrats de travail. Le métier n’est pas le même que pour un comptable unique au sein d’une entreprise, ou pour un comptable spécialisé sur un secteur dans une grosse entreprise.
Quels sont pour vous les avantages et inconvénients de votre métier ?
Pour moi, l’avantage d’entrer dans un cabinet a été d’être formé à mon arrivée, et ensuite d’être très polyvalent : social, comptabilité, fiscal... Ma clientèle est variée, cela va de personnes individuelles en professions libérales, comme des architectes, à des entreprises de plus de 50 personnes. Cela évite la monotonie ! L’inconvénient, c’est la grosse charge de travail à la période des bilans, de janvier à avril. Impossible de prendre des vacances à cette période.
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