Entretien et réparation automobile : sûrement pas des voies de garage !

Familiale, sportive, coupé, deux places, monospace… Plus de 30 millions de voitures particulières peuplent le parc automobile français. Moyenne d’âge : 8 ans. Le marché de l’après-vente a donc encore de beaux jours devant lui. Plein phare sur un secteur en pleine évolution technologique.

De nombreux débouchés… mais un déficit d’image
Mécanicien maintenance, technicien expert, carrossier peintre… Selon votre niveau de qualification, des métiers plus ou moins techniques et spécialisés s’offrent à vous. L’entretien et la réparation automobile représentent plus de 40 000 entreprises employant près de 180 000 salariés. « 13 000 d’entre elles sont des entreprises indépendantes, c'est-à-dire des garages de mécanique générale qui ne font pas partie des réseaux constructeurs ou des réseaux type Midas », explique Aliou Sow, secrétaire générale de la Fédération Nationale de l’Artisanat Automobile. « Les réseaux constructeurs, agences et concessions, représentent 10 000 entreprises. Station service, contrôle technique, entreprises spécialisées, comme Point S ou Euromaster, concessions et réseaux type Speedy constituent le reste. » Seul hic : les métiers de l’entretien et de la réparation souffrent d’un déficit d’image. « Il faut sensibiliser les jeunes pour qu’ils viennent vers nos métiers par choix et non pas parce que l’Éducation Nationale les y a orientés car ils étaient en échec scolaire », regrette Aliou Sow.
Et pour attirer les jeunes, la F.N.AA a un argument de poids : le secteur est en pleine évolution avec l’omniprésence de l’électronique. Si les bases restent identiques, les métiers ne sont plus du tout les mêmes qu’il y a 20 ans.

Pénurie de main d’œuvre qualifiée
ABS, airbag, capteurs en tout genre… et même dans les portières. Aujourd’hui, l’électronique est partout ! Depuis quelques années, le secteur automobile connaît une accélération de l’évolution technologique des véhicules (électronique embarquée et informatique) qui modifie les méthodes de travail et les outils utilisés. Les systèmes et les pannes ne cessent de se complexifier. Conséquence logique : on assiste à une augmentation des qualifications demandées. « On recherche surtout des techniciens qualifiés car nous manquons de main d’œuvre spécialisée. Tous les métiers embauchent, les carrossiers peintres, par exemple, sont très recherchés », note Aliou Sow. « Le contrôle technique a beaucoup de mal à recruter et encore plus à fidéliser. Il y a pourtant des débouchés, mais le travail est répétitif et n’attire pas forcément. » Les titulaires de bac pro en alternance sont très appréciés. Et de manière générale, les formations en alternance sont privilégiées car les candidats sont opérationnels.

Les réseaux, type Feu Vert, qui font des réparations rapides et de l’entretien courant, recherchent des profils moins qualifiés que les garages de mécanique générale. En effet, on vous demandera un niveau de compétence plus élevé pour remplacer un moteur ou une boîte de vitesse que pour un pneu ou des plaquettes de frein. Et même pour les plus aguerris, des mises à niveaux régulières sont nécessaires. La F.N.AA a d’ailleurs créé un organisme de formation continue spécifique pour les professionnels des entreprises de la vente et de la réparation automobile.

A savoir


Plus de 30 millions
de voitures particulières composent le parc automobile français

480 000
c’est le nombre d’emplois dans la branche des services de l’automobile

70 000

jeunes sont formés au secteur automobile chaque année

Pour en savoir plus :

www.fna.fr
www.metiersdelauto.com