Cette année, la Ville de Paris recrute plus de deux mille personnes dans des métiers variés, il existe donc des opportunités. Mais attention : certaines filières sont attractives, et les recrutements y sont très sélectifs. En revanche, d’autres spécialités manquent de candidats.
La Commune et le Département de Paris emploient au total 49 000 agents qui exercent des métiers très divers. Sur l’année 2010, ce sont 2 100 recrutements qui sont prévus dans différentes branches d’activité : environnement, propreté, culture, santé, administration, petite enfance, bâtiment et travaux publics, culture… La majorité des postes à pourvoir nécessite de passer un concours, mais 900 sont accessibles par un processus plus classique. « Ce que nous appelons le recrutement direct, c'est-à-dire sans concours, s’effectue grâce à des tests et à des épreuves pratiques », explique Yolaine Cellier, chef du bureau du recrutement et des concours de la Ville de Paris. La grande différence avec les concours est réglementaire : le processus est moins long car il n’est pas nécessaire d’attendre entre les inscriptions et les différentes épreuves. Ces recrutements concernent la catégorie C. Ils permettent aux candidats d’effectuer leur entrée dans la fonction publique et n’exigent généralement pas de diplôme particulier.
Côté concours
Quant aux concours, ils commencent en général par une ou plusieurs épreuves écrites d’admissibilité. Vient ensuite l’oral, ou du moins un entretien avec le jury, et éventuellement des épreuves pratiques. Le cas de la Ville de Paris est un peu particulier : « nous avons nos propres recrutements et nous organisons nos concours ». L’année dernière par exemple, 116 sessions ont été organisées. Un chiffre qui peut sembler élevé, mais qui s’explique facilement : chaque spécialité a droit à son concours, puisque ces sélections portent sur les compétences professionnelles nécessaires pour exercer le métier concerné. « Il ne faut pas être effrayé par le terme « concours » : ils sont adaptés au poste, et quelqu’un de compétent dans son domaine a toutes ses chances. » Toutefois, la plupart des épreuves demandent de la part des candidats une préparation. Certaines sont d’ailleurs plus sélectives que d’autres.
Des concours plus faciles que d’autres
Les taux de réussite sont en effet très variables, puisqu’ils dépendent du nombre de personnes qui postulent. « Les profils administratifs attirent beaucoup de monde. Par exemple, l’an dernier, 1 260 candidats se sont présentés aux écrits du concours de secrétaire administratif pour 60 postes. » A l’inverse, certaines spécialités sont moins attractives, les taux de réussite sont donc plus encourageants. C’est notamment le cas pour les monteurs en chauffage, qui ont le statut d’adjoints techniques : en 2009, sur les dix candidats qui ont passé le concours, cinq ont été retenus.
Ainsi, outre les ouvriers qualifiés titulaires de diplômes allant du CAP et BEP au BTS dans de nombreuses spécialités, d’autres profils sont très recherchés. « Dans tout ce qui est santé, social et petite enfance, nous avons énormément de mal à trouver des professionnels », déplore Yolaine Cellier. Une situation logique, puisque ces métiers sont en tension sur le marché du travail et que les candidats manquent. Les éducateurs de jeunes enfants et auxiliaires de puériculture sont activement recherchés.
Chiffres-clés
67,5 %
Des employés des collectivités territoriales ont un statut de fonctionnaire
1 857 000
Agents étaient recensés dans la fonction publique territoriale en 2007
20,3 %
Des postes dans les collectivités territoriales concernent les métiers de l’éducation, de l’enfance et de la jeunesse
57 600
Collectivités territoriales sont recensées en France
Pour plus d’informations : www.paris.fr
