Selon un communiqué publié le 15 janvier dernier, la direction du constructeur automobile Renault a réitéré son souhait de réduire son effectif global de quelque 8 000 emplois d’ici 2016. Ce communiqué faisait suite à une réunion de négociation sur la compétitivité. Il ne prévoit pas de licenciement de masse, ce qui ne devrait pas mettre en danger ses employés. La société tablerait principalement sur les départs naturels.
Fondé par les frères Marcel et Fernand Renault en 1899, le géant automobile a rapidement connu du succès. Cependant, après la crise financière, Renault a essuyé plus de pertes que de gains. Ainsi durant l’année 2012, les ventes du constructeur français ont chuté de 20 pour cent. Ce mois-ci, ce dernier a dû également faire face à la grève de ses salariés, qui protestent contre cette opération de réduction d’effectif.
Le constructeur automobile base son plan de réduction d’effectif principalement sur les départs naturels qui se chiffrent aux alentours de 5 700 sur les 3 ans à venir. De plus, le groupe propose de mettre en place un dispositif prévu par l'accord sur la GPEC, qui permettrait de réduire sa main-d'œuvre d’encore 2 300 emplois. Avec cette démarche, Renault pourrait faire des économies de 400 millions d’euros, ce qui lui permettrait d’investir, mais aussi de diversifier ses activités.
Selon la direction du constructeur automobile, si un accord est trouvé avec les syndicats, aucun plan social n’aurait à être envisagé. Pour l’effectif restant, Renault propose en outre de garder les activités « corporate » et administrative en France, mais de procéder à un remaniement des fonctions tertiaires et industrielles. Ainsi, les effectifs seraient redéployés selon les besoins du groupe sans avoir recours à des PSE, ni de départ volontaire. La fermeture des sites ne serait même pas à envisager.
