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Entretien, réparation, contrôle, vente… les services automobiles emploient actuellement 493 000 salariés. Peu connue du grand public, la filière est pourtant porteuse : on estime qu’il manque actuellement de 20 à 25 000 professionnels pour répondre aux besoins du secteur ! Autant d’offres d’emploi qui attendent d’être comblées.
La fin des autodidactes
« La R&D automobile a bien meilleure publicité que la réparation, regrette Armand Florindo, président directeur général du cabinet de recrutement CARE. Pourtant, la conception, c’est le haut de l’iceberg : ces postes sont rares et recrutent peu. » Contrairement aux idées reçues, les vrais besoins sont sur les fonctions en après-vente.
Car la réparation automobile a connu une vraie mutation à l’aube du 21ème siècle. Evolutions techniques, montée en puissance de l’informatique, multiplication des certifications,… les exigences du marché ont fait monter en flèche les exigences des recruteurs. Jusqu’à la fin des années 90, le secteur intégrait majoritairement des autodidactes et des CAP/BEP. Aujourd’hui, les bacs pro et bac +2 font l’unanimité pour les postes de techniciens. Quant à l’encadrement, les bacs +4/5 sont très prisés pour appliquer les nouvelles méthodes de gestion.
Il existe une pléthore d’opportunités pour un professionnel formé, en revanche, un candidat non qualifié aura du mal à convaincre. Le chômage coexiste malheureusement avec la pénurie de main-d’œuvre : nombre de seniors rompus aux anciennes techniques se retrouvent sur le carreau tandis que les employeurs désespèrent de trouver les perles rares…
Recherche désespérément techniciens – diagnosticiens
« J’aurais de quoi fournir des emplois à près de 300 techniciens - diagnosticiens ! » Armand Florindo, du cabinet de recrutement CARE, n’est pas le seul recruteur dans ce cas : les spécialistes des pannes complexes, sont devenus une denrée rare !
Issus de formation Bac Pro Maintenance de Véhicules Automobiles ou de BTS Maintenance et Après-vente Automobile, les techniciens - diagnosticiens sont capables de décoder et de réparer des pannes mêlant informatique, électronique et mécanique. Nous sommes loin des garages obscurs noyés de cambouis, les ordinateurs ont remplacé la clé à molette et les bleus de travail ont fait place aux bouses blanches. Ces techniciens de haut vol peuvent même travailler à distance pour la hotline d’un constructeur, confortablement installés à leur bureau.
Intellectuellement exigeant, le métier de technicien - diagnosticien offre un quotidien diversifié : chaque panne est une nouvelle énigme technique à résoudre, requérant capacités d’analyse et polyvalence. Les compétences demandées rejoignent d’ailleurs celles des ingénieurs, comme en témoignent les salaires qui avoisinent les 2 000 à 3 000 € bruts mensuels.
Innovations techniques, contrôles sécuritaires, progression salariale,… rien n’y fait, le secteur de la réparation automobile ne séduit pas les jeunes recrues. Trop peu d’étudiants optent pour cette voie, un constat inquiétant à l’heure du papy-boom. Avis aux férus de mécanique, les réparateurs cherchent à combler les brèches !
En chiffres
89 000
Le service automobile représente 89 000 entreprises en France
7,8 ans
Tel est l'âge moyen du parc automobile français
33 000
Jeunes sont formés chaque année par l'apprentissage dans les services automobiles
10%
de la production mondiale de véhicules est française
1/10
L'automobile fait travailler un Français sur dix
Pour en savoir plus
www.fia.com
www.metiersdelauto.com
www.fna.fr
www.feda.fr