Après les constructeurs automobiles, c’est au tour de leur fournisseur de subir les effets de la crise de l’économie et de l’emploi. La société française Plastic Omnium a dû faire face, en mars dernier, à un feu dans son atelier de peinture. Depuis, une épée de Damoclès n’avait cessé de pendre au dessus de la tête de ses salariés, celle de la relocalisation de son activité en Allemagne et de la perte d’un millier d’emplois .
La société Plastic Omnium a été créée en 1946, dans une cave parisienne par Pierre Burelle. Depuis, Plastic Omnium aurait créé environ 23 000 empois sur 107 sites différents, répartis dans 29 pays, dont la France. Il est l'un des leaders en Europe de tout ce qui touche aux pièces automobiles thermodurcissables et aux poubelles pour les collectivités, entreprises ainsi que les aires de jeux pour enfants.
Cependant, l’usine a arrêté son atelier de peinture début 2012 suite à un incendie qui s’y était déclaré. Ainsi, en octobre, Plastic Omnium annonce simultanément la suppression d’une centaine d’emplois ainsi que son désir de se relocaliser vers l’Allemagne afin de réduire les coûts de transport . Cette menace latente a conduit les salariés de l’usine de Saint-Désirat à signer un accord de compétitivité vers la fin de 2012.
Malgré cet accord signé pour sauvegarder leurs emplois, les salariés de Plastic Omnium ont signé, malgré eux, un nouvel accord. Celui-ci confirme leur aval pour supprimer des RTT dans le but de sauver 300 emplois. Ils confirment, par la même occasion, le gel des salaires de 2013, ainsi que l’arrêt du versement d’une participation jusqu'en 2015. En contrepartie, le groupe s’engage à réhabiliter l’atelier de peinture.