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Dépression chronique, diabète, claustrophobie, migraines, rhumatismes, allergies… les handicaps invisibles sont nombreux. Or, de peur d’être stigmatisées, les personnes souffrant de ce type de handicap préfèrent souvent ne pas se déclarer comme travailleurs handicapés, afin de cacher leur situation. Elles ne peuvent ainsi bénéficier des aides de la « loi handicap », tel que le soutien de Cap Emploi ou de l’Agefiph. De ce fait, en 2006, 13 % de la population d’âge actif se déclaraient handicapés, mais seulement 3,9 % étaient reconnus officiellement (source Agefiph).
Un stress supplémentaire
Pourtant, cacher le handicap ne se fait pas sans souffrance. «Beaucoup prétextent une chronique plutôt que d’avouer un problème de dépression chronique, explique Olivier Prêtre, directeur associé et gérant du cabinet de recrutement Scope RH Conseil, spécialiste des questions de handicap. Mais ce mensonge provoque souvent un stress qui vient s’ajouter à leurs difficultés. »
Du chemin reste donc à faire pour faire évoluer les mentalités. L’Agefiph conseille notamment aux employeurs de communiquer sur l’intégration du handicap comme une donnée professionnelle parmi d’autres, d’investir sur la formation des managers et de communiquer par l’exemple : aménagement de postes, formation, évolutions professionnelles réussies…