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« Les français préfèrent travailler en région romande »
3575 euros par mois : c’est la rémunération moyenne pratiquée en Suisse. Celle-ci atteint facilement 6000 euros pour les emplois nécessitant des compétences élevées ou une formation longue. Et les profils dits « qualifiés » sont activement recherchés en ce moment. La Suisse disposait au mois d’août 2008 de 13763 places vacantes d’après le Secrétariat d’Etat à l’Economie (SECO), dont les trois quarts étaient proposées par le secteur tertiaire. Le domaine particulier de « l’Informatique, Immeubles, Recherche et Développement, et Services aux entreprises » offrait à lui seul près de la moitié des places.
Autant dire que la Suisse n’attire pas uniquement les vacanciers. Les étrangers à la recherche d’un emploi répondent aussi présents et une bonne partie de la main d’œuvre nationale repose aujourd’hui sur l’immigration et le travail des frontaliers.
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Frontière franco-suisse : des salaires supérieurs de 50%
Les Français, eux, ont toutes les raisons de préférer travailler en région romande. On y parle la même langue, la qualité de vie y est prisée, et les salaires sont au moins supérieurs de 50% par rapport à la rémunération française.
De plus, avec les accords bilatéraux signés en 1999, l’accès au territoire, au travail, et au logement est facilité pour les ressortissants de l’Union Européenne. Jean-Pierre Guillot, gérant du cabinet de recrutement Guillot Consulting, spécialisé dans l’informatique, à Versoix en Suisse, n’hésite pas à dire qu’il recrute essentiellement en France. « Les postulants ont une bonne formation dans ce domaine, et nous avons tout pour les attirer » précise-t-il. « Tous les bons candidats -ou presque- viennent de France ». Ils s’installent généralement sur la région frontalière et change de pays chaque jour pour aller travailler.
Revers de la médaille : face au nombre croissant de personnes employés en Suisse vivant en France à proximité de la frontière, et au regard du niveau des salaires, le coût de la vie a augmenté dans ces parties du territoire.
Chômage : l’un des plus faibles d’Europe
>> Seulement 2,8% de taux de chômage
Jusqu’en 1990, le taux de chômage en Suisse ne dépassait pas 1%. Depuis il connaît de multiples variations, mais même s’il a atteint 2,8% en 2007 il reste l’un des plus faibles taux de chômage en Europe.
>> Economie compétitive
Ce chiffre est représentatif du succès de l’économie suisse. Les entreprises sont très compétitives au niveau international et exportent massivement. La mécanique, l'électrotechnique et la chimie représentent à elles seules plus de la moitié des revenus suisses d'exportation. Dans des domaines plus connus tels que le chocolat, l’horlogerie ou le fromage, les exportations représentent près de 90% de la production.
>> 10ème pays au classement mondial des dépôts de brevets.
La Suisse concentre également une forte activité dans la recherche et le développement. Elle ne fait pas non plus défaut à sa réputation puisque la performance (et l’attractivité) de son système bancaire est classée troisième au rang mondial.
