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« Nous sommes en recherche permanente de personnel diplômé », affirme Yannick François, responsable formation chez Club Med Gym. Forte communication sur l’importance d’une bonne hygiène de vie oblige, le secteur de la forme connaît un développement croissant ces dernières années. Club Med Gym, qui compte 22 salles de remise en forme en Île-de-France, a la possibilité d’embaucher 100 conseillers sportifs par an pour ses 70 000 adhérents... mais n’arrive à en recruter que 65. Dans cette seule région, l’ensemble des acteurs du secteur représente 600 postes annuels. Problème, la main-d’œuvre n’est pas au rendez-vous. « Peu de personnes exercent ce métier, et, en plus, il y a beaucoup de concurrence, donc de turnover : la nouvelle génération d’animateurs sportifs a la bougeotte, car elle a l’embarras du choix », déplore la gérante d’une salle de sport située en plein cœur de Paris, plutôt fâchée qu’on vienne régulièrement lui « piquer » ses employés. Yannick François fait un constat similaire : les conseillers sportifs de Club Med Gym restent en poste deux ans en moyenne, contre cinq années en 2000. À ses yeux, c’est le manque d’informations concernant le Diplôme d’État des Métiers de la Forme, mais aussi le nombre insuffisant d’organismes de formation, qui font grandir ce phénomène : « tous les clubs privés, associations, comités d’entreprises, etc., cherchent des conseillers sportifs. Malheureusement, il n’y a pas assez de personnes formées à ce métier ».
Un métier exigeant... et temporaire
C’est la raison pour laquelle Club Med Gym a créé son propre organisme de formation dès 1994, l’Institut des Métiers de la Forme (IMF). Il prépare au Brevet Professionnel Activités Gymniques Forme et Force, qui permet d’accéder aux postes d’éducateur sportif, de coach et de préparateur physique. En 2007, les 70 étudiants formés par l’IMF se sont tous vu proposer une offre d’emploi... dès l’obtention de leur diplôme. Pourtant, tout n’est pas rose. Les salaires sont peu élevés pour les débutants, soit 1 600 euros bruts mensuels en moyenne pour un animateur sportif en salle, et la profession exige de nombreuses compétences. Avec plusieurs heures de cours par semaine, l’animateur sportif est obligatoirement en excellente forme physique. D’autre part, il doit se montrer pédagogue, patient et relativement extraverti, puisqu’il anime des séances devant des groupes de 10 à 15 personnes. Enfin, il doit posséder un minimum de connaissances en anatomie et en diététique. Au-delà de ces exigences, « c’est un métier fun, un métier de contact. Les adhérents sont là aussi pour se détendre, l’ambiance est de ce fait toujours conviviale », souligne Yannick François. Bien entendu, on ne peut exercer cette profession jusqu’à l’âge de la retraite... Du côté des perspectives d’évolution, on peut s’orienter vers un poste de management, comme celui de responsable d’équipe, vers un poste d’adjoint commercial ou encore de directeur de club.
En chiffres
+ de 15 000
Le secteur de la forme recense plus de 15 000 salariés.
Entre 14 et 15 millions
En 2008, l’IPSOS comptabilise entre 14 et 15 millions de pratiquants de fitness, musculation ou gymnastique d’entretien, soit 2 millions de plus qu’en 2005.
3 500
Le nombre de clubs de remise en forme en France est estimé à plus de 3 500.
Pour en savoir plus
http://www.jeunesse-sports.gouv.fr
Fédération des professionnels de la préparation physique et de la forme : http://www.f3pf.org
