Malgré l’état dans lequel se trouve l’industrie automobile depuis quelques mois, les recrutements ne sont pas gelés dans tous les domaines. Certains spécialistes sont encore recherchés par les employeurs. C’est le cas des contrôleurs techniques, garants de la sécurité des véhicules.
« Le marché du neuf ne se porte pas bien, mais les voitures qui sont déjà en circulation ont toujours besoin d’être contrôlées. » C’est ce qu’explique Françoise Rembotte, responsable des ressources humaines du Pôle Automotive de SGS. Les recrutements restent donc relativement dynamiques pour cette spécialité. De plus, « c’est un métier qui manque d’attractivité car il est assez peu connu, les candidats ne sont donc pas très nombreux ». Autrement dit, il reste des places à prendre… Pour qui possède toutes les qualités requises.
Un métier réglementé
Tout d’abord, les contrôleurs dans le secteur automobile doivent être capables de faire preuve de rigueur : lors d’un contrôle technique, ce sont plus de cent points bien précis qui doivent être vérifiés, et plus de la moitié d’entre eux sont si importants que le véhicule n’est pas autorisé à reprendre la route s’il y a le moindre problème. « Les règles de travail sont très strictes, c’est une question de sécurité. » Les contrôleurs techniques endossent en effet une grande responsabilité : celle de la sécurité des utilisateurs.
Il leur faut également être autonome… Mais pas trop. S’ils sont particulièrement bien formés sur de très nombreux modèles, ces techniciens ne sont pas infaillibles, et il peut arriver qu’ils tombent sur un cas qu’ils ne connaissent pas. Ils ne doivent alors pas hésiter à faire appel à des collègues. Par exemple, « chez SGS, ils peuvent téléphoner à des techniciens spécialisés en cas de problème : s’ils rencontrent une voiture qu’ils n’ont pas souvent contrôlée, si le numéro de carte grise ne correspond pas… »
Enfin, et c’est un point à ne pas négliger, le relationnel est primordial. En effet, selon Françoise Rembotte, « le service est au cœur du métier. Les contrôleurs techniques doivent assurer les liens avec les clients. » Accueil, facturation, ou tout simplement écoute… Telles sont les compétences à mettre en œuvre afin de satisfaire les propriétaires de véhicules.
Le métier présente des possibilités d’évolution professionnelle. En effet, après quelques années d’expérience en tant que contrôleur technique, il est possible d’accéder à des postes d’encadrement et de gérer des équipes. Certains peuvent ensuite devenir chef de centre, puis éventuellement s’occuper de plusieurs centres à la fois.
Une formation complémentaire
En fonction du diplôme et de l’expérience du candidat, une spécialisation est imposée pour pouvoir occuper un poste de contrôleur technique dans l’automobile. Cette formation au métier de contrôleur technique dure par exemple 175 heures pour les titulaires d’un bac pro, d’un BTS ou d’un DUT dans le secteur automobile (mécanique, carrosserie…), et ce même s’ils n’ont jamais travaillé dans ce domaine. Pour les titulaires d’un CAP sans expérience, la spécialisation exige 900 heures de cours et de pratique avant que le candidat puisse obtenir l’agrément nécessaire à l’exercice du métier. En revanche, avec ce diplôme et au moins deux ans d’expérience, par exemple en tant que mécanicien automobile, la formation redescend à 175 heures.
Chiffres-clés
443 675
salariés étaient recensés dans le secteur de l’automobile fin 2008.
23 %
des salariés de l’automobile sont des femmes.
20 %
des salariés de l’automobile exercent leur métier en Île-de-France.
78 %
des salariés du secteur travaillent dans le commerce ou la réparation d’automobiles.