Aider les personnes dépendantes ou en difficulté à améliorer leur situation, telle est la noble mission des assistants de service social. Mais attention : pour exercer ce métier, il faut être capable de supporter la pression et maîtriser la législation sur le bout des doigts.
Les assistants sociaux sont de plus en plus recherchés. En effet, entre le vieillissement de la population, l’expansion de la précarité et la complexification du système social, de plus en plus de foyers en difficulté ont besoin d’aide pour parvenir à s’y retrouver. Les entreprises privées comme la fonction publique recrutent énormément, d’autant que de nombreux départs à la retraite sont prévus dans les années à venir. Si les débouchés ne posent donc pas de problème, parvenir à attirer les candidats en revanche est plus compliqué. Car le métier a souvent une mauvaise image : conditions de travail difficiles pour peu de reconnaissance, il faut être motivé pour décrocher un poste et le garder.
Pour exercer le métier d’assistant de service social (ASS), il faut obtenir le Diplôme d’Etat correspondant. Il peut se préparer dans une école publique ou privée. La formation se concentre sur les connaissances légales qui permettent d’aider les familles en difficultés : quelles sont les aides financières existantes, comment monter un dossier pour les demander, quel code de déontologie les ASS doivent-ils respecter… Mais naturellement, les capacités sociales tiennent aussi une grande place dans le cursus. La façon d’intervenir, d’établir le dialogue, de définir les problèmes afin de les résoudre… Autant de qualités que les assistants sociaux doivent posséder et mettre en avant au cours de leur carrière.
Un métier en pleine spécialisation
Le métier peut s’exercer de différentes façons. Non content de devoir choisir un employeur (mairie, hôpital, conseil général, établissement scolaire, entreprise…) l’ASS doit aussi prendre une décision concernant les missions qu’il souhaite exercer. Par exemple, l’assistant social polyvalent de secteur traite de toutes les problématiques et s’occupe de tous les publics, mais se cantonne à une zone géographique précise. De son côté l’assistant social polyvalent de catégorie intervient auprès d’un groupe de la population pour tous les problèmes qu’elle peut rencontrer. Quant à l’assistant social spécialisé, il se consacre à des difficultés spécifiques.
La tendance d’aujourd’hui est d’ailleurs de plus en plus à la spécialisation en fonction de la problématique : logement, santé, budget, droit, emploi, enfance… En effet, chaque domaine exige des connaissances si particulières qu’il est préférable de s’y consacrer entièrement pour en maîtriser tous les aspects.
Des qualités personnelles nécessaires
Les compétences techniques ne sont pas la seule exigence pour pouvoir exercer cette fonction. L’ASS est en effet confronté à des situations difficiles, à des foyers défavorisés, à des enfants ou personnes dépendantes qui souffrent… Il lui faut être capable de gérer les problèmes de ces publics, de les aider et de les réconforter, sans se laisser déborder par leur détresse. Un excellent équilibre émotionnel et psychologique est donc nécessaire, de même qu’une bonne capacité à séparer vie privée et vie professionnelle. Maturité, calme et autorité sont également des atouts indispensables pour qui souhaite se lancer dans cette voie.
Chiffres-clés
38 000
Assistants de service social sont recensés à l’heure actuelle
50 %
Des assistants de service social sont employés par des Conseils généraux
95 %
Des assistants de service social sont des femmes
32 %
Des professionnels de l’action sociale, culturelle et sportive ont moins de 30 ans
Pour plus d’informations : http://anas.travail-social.com
